Nátt de Ragnar Jònasson

4ème de couverture :

En Islande, les fjords et les volcans dissimulent des secrets macabres. Une seule règle : ne pas se fier aux apparences.

C’est l’été à Siglufjördur. Le climat de ce village du nord de l’Islande est si rude que le jeune policier Ari Thór voit arriver avec soulagement cette saison où le soleil brille à toute heure du jour et de la nuit. Mais le répit est de courte durée. Un homme battu à mort est découvert sur les bords d’un fjord tranquille. Une jeune journaliste vient fouiner d’un peu trop près. Que cherche-t-elle à découvrir ? Ou à étouffer ?
Surtout, l’éruption spectaculaire de l’Eyjafjallajökull recouvre peu à peu toute l’Islande d’un épais nuage de cendres. Cette étrange  » nuit  » – nátt, en islandais – fait remonter les secrets les plus enfouis. Personne ne sera épargné. Pas même Ari Thór, qui doit pourtant boucler son enquête au plus vite, s’il veut éviter de nouveaux crimes.

Mon avis :

En islandais, nátt signifie nuit, le moment de la journée où il fait noir. Quoi de mieux que ce simple mot comme titre pour le troisième opus de cette série de Ragnar Jonasson. Attention cependant, ce roman est le deuxième écrit par l’auteur, en effet l’éditeur français a décidé de les publier dans un ordre différent de celui dont l’auteur les a écrits. Pour ma part c’est le premier de l’auteur que je lis et je n’ai pas eu de soucis pour comprendre l’histoire.

Dès les premières lignes, le lecteur se trouve transporté en Islande en été (les précédents romans se déroulaient en hiver). L’histoire se déroule en 2010, quelques mois après l’éruption du volcan Eyjafjallajökull. Les habitants sont plongés dans la semi pénombre due aux retombées de cendres. Les descriptions des lieux sont bien détaillées et on a l’impression d’être en Islande et de partager la vie des autochtones.

La découverte du corps d’un homme assassiné dans le ville de Saudárkrókur va être l’élément déclencheur de l’enquête que vont mener de front la police et  les médias. Très rapidement l’homme est identifié, il s’agit de Elias Freysson, l’un des ouvriers travaillant sur le chantier d’un nouveau pont. Ari Thor, Thomas et Hlynur vont enquêter auprès de toutes les personnes ayant entretenu un jour où l’autre une relation avec la victime. De son côté, la journaliste Isnúr se lance également à la recherche du scoop qui propulsera en avant sa carrière morose jusqu’alors. L’enquête qui aurait pu être simple va se révéler beaucoup plus complexe que prévue, les langues vont se délier et le lecteur va découvrir de nombreux secrets gardés jusqu’à présent.

Le roman est divisé en deux parties qui correspondent aux deux jours que durera l’enquête. Les chapitres sont courts et l’écriture de Ragnar Jonasson est addictive (surtout la seconde partie). Le style est fluide et agréable à lire. Malgré tout, j’ai eu un peu de mal au début de ma lecture. Ne parlant pas couramment islandais, j’ai mis du temps à me familiariser avec le nom des villes et surtout celui des nombreux protagonistes (je me suis même fait une fiche avec leurs noms et qualités pour ne pas me perdre). De plus, l’histoire a du mal à se mettre en place. La première partie m’a semblé durer une éternité alors qu’en fait elle ne dure qu’une seule journée. J’ai failli abandonner trouvant que l’histoire manquait de rythme. Ma persévérance a eu raison de ce roman, puisque j’ai beaucoup aimé la tournure que prenait ensuite l’histoire. Certaines révélations faisant même froid dans le dos.

En conclusion : Ce roman n’a, à mon goût, rien d’exceptionnel, mais l’histoire est bien écrite et m’a permis de voyager en Islande, un pays tout au Nord que j’aimerai découvrir.

Ma note : 3.5/5

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