Premières lignes #16

Bonjour à tous,

Aujourd’hui c’est dimanche et comme tous les dimanches c’est le rendez-vous hebdomadaire avec les premières lignes (rendez-vous initié par Ma Lecturothèque). Le principe reste inchangé : on prend un livre et on en cite les premières lignes.

Cette semaine, j’ai décidé de vous présenter les premières lignes d’Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie. Il retrace la vie d’Ifemelu d’une jeune nigéraine vivant depuis treize ans aux Etats Unis qui décide un matin de plaquer sa vie américaine pour retourner vivre au Nigéria. Ce roman aborde les thèmes du féminisme, du racisme, de l’immigration. Il est construit sous forme de flash-backs. On va y découvrir la vie de la jeune femme en Afrique, son premier amour, son arrivée aux Etats Unis…

Mais je vous laisse plutôt en découvrir les premières lignes.

Chapitre 1

Princeton, en été, n’avait pas d’odeur, et si Ifemelu appréciait le calme verdoyant de ses nombreux arbres, ses rues propres et ses majestueuses maisons, ses magasins aux prix subtilement exagérés et son air tranquille, immuable de grâce méritée, c’était l’absence d’odeur qui la séduisait le plus, peut être parce que les autres villes américaines qu’elle connaissait dégageaient toutes des effluves caractéristiques. Philadelphia exhalait le parfum suranné du passé. New Haven sentait l’abandon. Baltimore l’océan, et Brooklyn les odeurs pourrissante au soleil. Mais Princetin n’avait pas d’odeur. Elle aimait y respirer à pleins poumons. Elle aimait observer les haitants qui conduisaient leurs voitures dernier cri avec une courtoisie particulière et se garaient devant l’épicerie bio de Nassau Street ou le restaurant de sushis, ou devant le vendeur de glaces aux cinquante parfums, poivron inclus, ou devant la poste dont le personnel s’empressait de les accueillir à l’entrée. Elle aimait le campus, empreint de la gravité du savoir, ses bâtiments gothiques aux murs drapés de lierre, et la manière dont tout y prenait, dans la pénombre de la nuit, un aspect fantomatique. Elle aimait par-dessus tout pouvoir prétendre, dans ce lieu où régnait l’abondance, être quelqu’un d’admis, par faveur dans le club consacré de risque, quelqu’un auréolé d’assurance.

Avez vous déjà lu ce livre ? Qu’en avez vous pensé ? Vous tente-t’il ?

Bon dimanche à tous et bonne semaine.

 

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