Et si les chats disparaissaient du monde … de Genki Kawamura

4ème de couverture : A 30 ans, le narrateur de ce livre apprend par son médecin qu’il est condamné. Il ne lui reste plus que quelques semaines à vivre. Aussi lorsque le Diable, cet étonnant visiteur en short, lui propose un marché, n’hésite-t-il pas longtemps. Les clauses du contrat ? Effacer, à chaque jour que Dieu fait, une chose de la surface de la Terre lui vaudra vingt-quatre heures de vie supplémentaires… Les téléphones, les montres : jusqu’ici, c’est à qui perd gagne… Mais lorsque le Diable lui propose de supprimer les chats, sa vie va basculer une deuxième fois…

Mon avis :

Alors qu’il ne pensait avoir qu’un simple rhume, le narrateur apprend au cours d’un rendez-vous chez le médecin qu’il a, en fait, un cancer du cerveau en phase terminale. Il ne lui reste que quelques jours à vivre. Il décide de rentrer chez lui et est victime d’un malaise dans son appartement. Au réveil, il est surpris d’entendre la voix que quelqu’un. En ouvrant les yeux, il découvre un homme lui ressemblant comme deux gouttes d’eau mais vêtu d’une chemise hawaïenne et de lunettes de soleil. Ce dernier prétend être le Diable. Il va alors lui proposer un pacte : gagner une journée supplémentaire sur Terre en échange de la suppression d’une chose. Face aux interrogations du narrateur, le Diable va prendre l’initiative de lui proposer chaque jour la chose qu’il décidera de faire disparaitre.

L’idée de ce roman pourrait paraitre sombre mais ne vous y trompez pas ce livre n’a rien de triste loin s’en faut. J’ai eu un peu peur à lecture des premières lignes de tomber sur un remake de La liste de mes envies ou de La chambre des merveilles. Et oui, le narrateur dresse lui aussi la liste des choses qu’il souhaiterait faire avant de mourir.

Une fois de plus, j’ai acheté ce roman car je trouvais le petit chat noir sur la couverture trop craquant. J’ai été agréablement surprise de découvrir que ce livre n’est pas uniquement destiné aux passionné.e.s de chats mais qu’il est avant tout l’histoire d’un jeune facteur qui va se rendre compte de l’importance de la vie, des êtres qui nous entourent.

Genki Kawamura invite le lecteur à entrer dans l’intimité de son personnage. Chaque chose que le Diable décide de supprimer renvoie à une étape importante de la vie du héros. Serait-ce possible de vivre sans téléphone ou sans montre ? Dans une société où le téléphone portable gère notre quotidien, la suppression de cet objet aurait des conséquences graves. Je pense que certain.e.s de mes collègues seraient fortement embarrassé.es ;). A plusieurs reprises, l’auteur écrit « On comprend l’importance des choses quand on les perd ». Il me semble que cette citation pourrait également s’appliquer aux individus.

C’est avec beaucoup de délicatesse, que l’auteur décrit les sentiments entre les différents personnages. J’ai beaucoup apprécié la relation qui existe entre Chou, le chat qui parle et le narrateur. Ce court roman est emplie de poésie mais aussi de réflexion sur le sens de la vie et la tournure que chacun peut lui donner.

L’auteur a choisi de ne pas donner de nom à son personnage principal et j’ai eu un peu de mal à m’y attacher complètement.

En résumé : une jolie lecture emprunte de la délicatesse des mots qui m’a fait passée un agréable moment. J’aurais malgré tout aimé que ce moment dure un peu plus longtemps.

Ma note : 3.5/5

J’ai lu ce roman dans le cadre du challenge Lire sous la contrainte de Philippe.

 

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